[Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

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Modérateur : Tsubaki

Lou Ainsel

[Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

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Hiver 999 ▬ Voyage de Edo à Aimi.
  • "Aujourd'hui, après ma première sieste de la journée, j'ai été convoqué par notre seigneur, Oda Muramasa-sama. Rien d'anormal, jusqu'ici, si ce n'est qu'il m'ordonna d'aller récupérer sa fille et l'ami de cette-dernière au Palais des Neiges Éternelles.
    J'avoue trouver l'ordre légèrement étonnant. Fuyuko et Fumihiro ont grandit à l'écart de la fille, sous l'apprentissage de Miki-san. Et je m'étonne qu'aujourd'hui, il les veuille au sein de notre belle ville d'Edo. Mais, soit. Je pris ma monture, et comme de coutume, me rendit au Palais. Faisant une ou deux petites pause en chemin, à sous les ombres des arbres, pour dormir et rêver de façon agréable.

    Arriver au Palais, ils étaient en train de faire je ne sais trop quoi dans le jardin. Les ordres furent donnés, et je vus mes élèves les moins talentueux se préparer...repartant faire une sieste. Miki-san avait entendu, pas besoin de me répéter.
    Alors bon, autant rendre hommage à Nemuri-sama, et piquer un bon p'tit somme. Oui, y'a rien de mieux qu'un bon petit rêve. Même si le réveil fut violent. Un peu froid et assomant. Sérieusement, Fuyuko abuse parfois à me réveiller avec des gifles et claque de froid ou de glace, ou de ses techniques de Ki. Je sais que j'ai le sommeil profond, mais quand même ! Yatto, Hime-sama da.

    Les chevaux prêts, ainsi que les affaires. Nous reprîmes la route.
    Arrivé en ville, nous traversâmes pour rejoindre ma maison. Oui...Ce soir j'ai mon super futon extra-large, extra-moelleux, extra-doux pour dormir ! Avec bouillotte intégrée pour l'hiver, doublure de qualité. Sommeil de Roi de garantit ! Ah...J'en rêve déjà.
    Mais l'heure du diner avec Oda-sama s'en vient. Me préparant dans ma tenue d’apparat, semblable à celle de tout homme guerrier malgré mon genre. Le repas fut silencieux, comme le veut nos traditions. Dos droit, silence de mort, juste le bruit des baguettes qui éraflent le bol de riz de temps en temps. Ce n'est qu'au repas terminé, que la réunion débuta.

    Se rendre à Aimi ? Ah ouais...d'accord. La veuve Shigeko Kaoru demande donc à voir le seigneur et Fuyuko. Hum...
    Le Kagemusha de Muramasa-sama, son frère jumeau et son ombre, viendra avec nous à la place de notre seigneur. Fuyuko devra se faire passer pour une courtisane du seigneur...Logique, avec son physique d'occidental, faire autrement ne serait guère une solution pour nous. Et puis, Kaineko-san sera là pour accentuer l'idée de courtisane nous accompagnant. Sans compter sur ses compétences de ce que j'ai cru comprendre.
    Enfin, nous avions la journée pour faire des courses...et Fuyuko vint nous prévenir qu'elle payait tout l'équipement que l'on voudrait. C'est vraiment une gentille fille...mais je crains que sa douceur ne soit, un jour, confondu avec une faiblesse de caractère et attise de mauvaises envies et idées à son égard. Elle a tendance à oublier que nous sommes sous ses ordres. Que si elle venait à m'ordonner, moi qui suis une guerrière, de me tuer : je me devrais de m'exécuter à moins de ne vouloir redevenir une nouvelle fois paria. Peut-être ce voyage la fera-t-il se renforcer...

    En attendant, c'est au moment des courses que je vins à comprendre quelque chose.
    Aimi ?! De toutes les villes nous devons aller à Aimi ?! Autant dire que j'ai acheté une cape de voyage avec capuchon pour une fois que nous y serons. La ville principale du clan du Magatama de la Terre. La ville principale des Asakura...ma famille natale. La famille que j'ai, accidentellement, déshonoré et dont je suis - à l'origine - une paria. Ma simple présence dans leur ville pourrait être perçu comme une offense.
    Rah...Je vais devoir faire plus que profil bas, et me fondre au mieux dans la foule. Après, cela 17 ans que j'ai été banni du clan. Mais je doute que mes yeux vairons, mes fameux yeux "vert-jaune", ne soit pas reconnu en un éclat. Devrais-je changer cette partie de mon physique pour ne pas être reconnu ? Non...cela serait vu comme insultant aussi, toute modification des corps que je puisse faire.
    Seul le fait de faire silence, et profil bas marchera. Si je dois m'exprimer, c'est seulement pour défendre mon seigneur et mon élève, qui reste la princesse du clan Oda.

    La nuit fut la plus agréable qui soit, comme toujours dans ma chambre de luxe. Le réveil aux aurores, pour mon kata habituel...Puis, une sieste en attendant que les autres soient levé. Au moins une, je doute qu'on me laisse en faire plus par jour avec ce voyage d'un mois.
    Misère...Pourquoi ne peut-on pas vivre de siestes ? Un royaume de siestes...oh oui, qu'est-ce que cela serait beau. Je plaquerai tout pour un royaume fait de siestes. La sieste reconnut comme un travail ou un sport. Je serais la meilleure : sans nul doute !
    Mais je dois me reprendre, nous prenons la route. Kazangenko Shin-san et moi-même sommes les guerriers de ce convoi. Ruoma Fumihiko-kun accompagne celle qu'il voit comme sa petite sœur et protège par la-même. Kaineko Mizuki-san nous accompagne pour ses talents, et l'appui de la Maison Sakura. Oda Fuyuko-chan est, bien évidement, la princesse que nous emmenons à Aimi. Et, Oda Murasama-sama...enfin, lui sans être lui. Je détesterais être le Kagemusha d'un seigneur, notre propre vie et existence est supprimé au profit de la sienne...

    La route se fit bien...jusqu'à ce que Fumihiro, Fuyuko et moi ne tombions sur une étrange clairière. Nous sommes en Hiver, mais cette clairière : c'était comme si le printemps était là. Une vision féérique...mais qui, même si on n'a pas de savoir et habilité la dedans, hurle la magie et le surnaturel. Pour une fois, je regrette de ne pas avoir été attentive à mon cours obligatoire d'occultisme. Mais pas ma faute si je préfère les yokais aux autres types d'esprit qui peuplent le Lannet !
    Un papillon, ou plutôt un mushi en forme de papillon, semble avoir fait sa chrysalide sur Fuyuko...L'entraînant dans un sommeil profond, pour attendre le printemps. Moi, j'ai rien pigé, mais je sais que Fumihiro a sut gérer et c'est lorsque nous arrivons à un village, proche de la capitale Sensoujo où vit le Shogun - Kagutsuchi Shin-sama - qu'elle se réveille enfin.

    Nous sommes à mi-chemin de Aimi. Mais il y en a deux qui veulent suivre un "papillon-mushi". Bon ben, faut les protéger ces deux-là...et parfois, je suis heureuse de ne pas voir le surnaturel. Quel genre de monde voient-ils ? N'est-ce pas gênant pour rêver et dormir en paix ?
    D'après Kaineko-san, il s'agirait d'une planque ninjas...probablement ennemi. Voulant duper l'ennemi en laissant des clones de nous repartir à la carriole, merci la multiplication des corps de Oda-sama, nous entrons discrètement...
    Mais une fois arriver dans la planque, il semblerait que notre mage, non, nos mages aient fini le travail. Le Moine (hoshi-dono), Seihin Shiro-dono, se trouve là avec un tanto empoissonné. Il est déjà en train de se guérir, et les shinobis ennemis ont l'air d'avoir fuit ou d'avoir été défait. Et ce sont Fumihiro et Hoshi-dono qui sont derrière cet état de fait.

    On me donne alors le tanto empoisonné, Fumihiro récupérant le poison. Moi, je récupère un fourreau et garde la lame. Un serviteur fidèle du bushido s'insurgerait que j'ai gardé la lame d'un autre, d'autant plus un shinobi, mais peu m'importe. Je n'ai pas toujours fait des travaux dont je peux me vanter.
    Des actions semblables à celle des shinobis...j'en ai déjà fait pour le clan Oda. Alors, je pense différemment de tous ces fiers samouraïs comme Kazangenko-san qui a l'air peu content de me voir avec cette lame. Lui semble suivre le code d'honneur du samourai à la lettre...peut-être que j'envie sa dévotion, je n'arrive pas à avoir la même. Au fond, je ne veux pas la même...et c'est étrange pour quelqu'un du Lannet.

    Une nuit à l'auberge est prévu. Je crois que Kaineko-san et moi, on a largement assez sympathisé ! Elle a une super bouillotte et du thé excellent. Aaah...Mizuki-san ! Ma sauveuse de bon sommeil. Mais nous endormir en plein durant notre tour de garde, c'est pas de chance hein ? A croire que je ne porte pas chance du tout, comme de coutume...
    C'est Fuyuko qui nous trouve endormi, et moi, l'aube me réveille : par habitude. "Oups" est ma seule réaction. Je vais faire mes kata en attendant les autres...et le petit déjeuner nous ait servit lorsque j'eus fini.
    A cet instant, nous remarquons tous la Marque de Ciblage au niveau de notre nuque. Je leur explique - en gros - ce que c'est...on a merdé Mizuki-san et moi. Mais peu importe, si on se laisse aller à la panique on ira nulle part. En tout cas, je mange mon plat et m'en vais dormir. Ma sieste habituel...mais mon sommeil fut étrangement profond et différent. A mon réveil, un cadavre de kunoichi ennemi. Et la gorge un peu enroué, j'ai du ronfler et ça ne m'arrive jamais...sauf si c'était un sommeil forcé. Et c'était le cas semble-t-il.

    Je laissais les autres s'occuper de régler l'affaire avec le gérant de l'auberge. Il a fauté, et la clémence du seigneur quant au fait de le laisser en vie est une chose qui me tire un léger sourire. Mais là encore, je constate la douceur de Fuyuko...Son geste envers ces travailleurs qui nous apporte un repas de luxe en pardon, je doute qu'ils le comprennent. Moi, je me contente de manger mon repas et d'aller faire la sieste en attendant que tout le monde soit prêt à partir.
    Je me doute que, demain, le patron de cette auberge ira demander audience au Shogun...et qu'il en perdra la vie après avoir obtenu la prospérité de son affaire. C'est ainsi que fonctionne les doléances chez nous, pour ceux qui ne sont nullement guerrier. J'aperçois son fils au loin...son père lui donnera un héritage dont il pourra être fier.

    Nous reprîmes donc la route. Mizuki-san à l'avant du convoi. Moi, au milieu avec la carriole où notre seigneur, sa nièce, l'ami de sa nièce, et Hoshi-dono se trouvent tous. En arrière, fermant la marche, Kazangenko-san. J'avoue être un peu perdue après ça...

    Je me souviens d'un tronc, avec des corps de shinobis. Un piège actionné, une douleur violente au mollet lorsque ce-dernier fut transpercé d'un pieu. Un combat contre l'ennemi, où Kazangenko-san put se lâcher un peu avec la bataille qu'il voulait tant.
    Je suis persuadée d'avoir dépensé du ki, et activer ma technique de combat. Je suis persuadée d'avoir du compter sur ma lame pour ne pas m'envoler sous l'Ouragan que Fumihiro a déclenché. Je me souviens clairement, une fois le combat fini et que notre moine eut déclenché une zone de soin...être allé faire une sieste bien méritée. Mais un poing, du seigneur même, m'a réveillé.

    Je mentirais en disant que je ne suis pas surprise. Oda-sama qui me réveille ?
    Selon eux, selon tous, cela fait un moment que je dors d'un sommeil agité. Ils se sont stoppés à cause de la violence de mon sommeil...Aucune trace de combats, tout est indemne. Me serais-je endormi sur ma monture comme j'en ai parfois l'habitude ? Tout cela, comme ils le disent, n'aurait donc été qu'un rêve ?
    Je soupire, mais je vins à m'excuser comme le veut le protocole. J'assure être en état pour mon travail, et je me demande si cela n'était vraiment qu'un rêve. Honnêtement, si c'est le cas, j'aurais aimé qu'il continue. Dans le combat, je me sens toujours libre et vaillante, cette émotion me plait autant que celle du sommeil. Combattre pour rien est ennuyant. Combattre pour sa vie est excitant.

    Remontant sur ma monture, j'observe le ciel...cela fait longtemps que je n'avais plus confondu le rêve et la réalité.
    Je suis encore pessimiste quant à la vérité...mais peu m'importe au final. La parole du seigneur doit faire état de loi. Je ne suis pas censée réfléchir à la mettre en question. S'il a dit que ce n'était qu'un rêve, alors s'en état un. Même la réalité peut s'effacer sous ses ordres...car un ordre d'occulter un évènement, on l'applique aussi bien que celui d'ôter une vie sous ses indications. Il est le seigneur du clan qui a bien voulu de moi après que les Asakura m'aient renié. Qui suis-je pour avoir le droit de penser qu'on se joue de moi ?

    En attendant, encore quelques semaines de route avant la confrontation...Pourquoi Aimi ? Enfin, il commence à faire de moins en moins froid...
    "
Dernière modification par Lou Ainsel le dim. 4 mai 2014 23:34, modifié 1 fois.
Lou Ainsel

Re: [MUSOU Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

Hiver 999 ▬ Voyage de Edo à Aimi
  • "Nous reprenions donc la route…
    Peu de jours après, nous vîmes un groupe de rônins arrivés. Les détaillants, étant la première à les voir, je pensais qu’ils n’étaient que des rônins. Trois semblaient désarmés, et un seul porté des armes selon ce que je voyais.
    Mais il vint à s’agir d’un groupe de Quatre Assassins, quatre shinobis. Qui les a envoyés ? Je n’en avais cure…l’un d’eux venait de m’entailler sévèrement sur le torse. Mon sang se déversant sur la route encore enneigé, la douleur me rendait plus furieuse qu’autre chose.

    Mais à peine ai-je activé mon ki et ma technique, qu’il commence à prendre la fuite : terrifié. Un regard en coin m’indique que Mizuki-san n’est pas innocente à cet état soudain.
    Soit, je vois notre seigneur affaiblit et un homme le menaçant de sa lame. Ni une, ni deux, je fonçais et tranchais les bras de l’opportun. Je ne voulais lui trancher qu’un seul bras, mais il est difficile de se retenir surtout face à un adversaire aussi peu adroit finalement.

    Laissant Shiro-dono s’occuper de la zone de soins, la route put reprendre.
    Ainsi…nous pûmes arriver à Aimi alors que les neiges fondaient, et que l’hiver s’en allait. Trois mois de voyage s’écoulèrent donc, lentement, avec un rythme que nous seul connaissons…
    "

Printemps 1000 [Fin Mars / Début Avril] ▬ Aimi et Dame Shigeko Kaoru…
  • "La ville était désormais en vu. Si je pensais rester cachée dans notre chariot, j’ai finalement pensé à utiliser la modification mineure du corps pour me rajouter une barbe et changer la couleur de mes yeux en noir.
    Je ressemblais, ainsi, à un homme androgyne. Avec un léger bouc, je pouvais passer inaperçu sans risquer d’être découverte en l’instant par la famille Asakura. Enfin, j’espérais…

    Le trajet fut laissé aux mains de Kazangenko-san…Iie. Shin-san. Je m’occupais d’assurer nos arrières, bien moins à l’aise à l’avant maintenant que nous étions en ville.
    En tout cas, la garde Asakura que nous avons croisé…Je trouve amusant ce que Mizuki-san a fait. Même si, sur le coup, Shin-san semblait complètement perdu. Il a parfaitement sût rebondir et gérer sa « nouvelle meilleure amie ».

    Le palais fut en vu. Je sentis comme une boule dans mon estomac…
    Revenir ici après dix-sept années. Je dois dire que je suis…Comment dire ? Anxieuse ? Peut-être bien. On nous guide vers ce qui sera nos « appartements » le temps de notre visite. Soit.
    Je vois alors la salle du dojo. C’est donc ici que sera la chambre du groupe ? Je trouve ça risible, vraiment. Les choses ont tant changé en dix-sept ans, et en même temps, elles sont restées semblables.
    Je vois ce Sakura, actuellement en fleur, dehors. Cet arbre dans lequel je me suis endormie auparavant, pour oublier de me réveiller et de venir accomplir mon devoir. Ma prestation devant notre Seigneur. Déshonorant la famille, selon les anciens qui la régissait alors.

    Laissant les autres gérer notre arrivé, je m’assoupis entre les fleurs, sur une branche en hauteur. Je n’ai cure que ma modification ne disparaisse en attendant…Je suis bien mieux ici que n’importe où pour ma sieste.
    Je m’endors donc. Et l’on me réveille car l’heure du repas avec Shigeko-sama approche. M’étirant et reprenant cette fausse apparence d’homme, je me rends donc à ce diner qui promet d’être ennuyant à en mourir. Retenant un bâillement, l’arrivée de celle qui nous a invités me surprend.

    Elle porte une tenue détendue. Elle s’allonge presque sur sa place, posée nonchalamment sur son accoudoir. Je hausse un sourcil à sa vue : les traditions ? Le protocole ?
    Elle boit de son saké à la bouteille et parle pendant le repas. Je jette un œil en coin à Muramasa-sama, il a l’air furieux. Elle rétorque quant à nos apparences à Fuyuko-chan et moi. Soit, je reprends ma véritable apparence. Qu’elle ne se sente pas plus offenser du fait que je mentais sur qui j’étais.

    Lorsqu’elle vit mes yeux vairons, elle sut de suite qui j’étais. Mais peu importe, je suis serviteur de son « invité ». Je m’incline face à cette « clémence », je ne peux plus m’exprimer même si elle aimerait probablement que je le fasse. Mais Muramasa-sama n’apprécierait pas.
    Le repas se finit, ou plutôt, elle part quant elle, elle a finit. Faisant fi de tous les protocoles. De toutes les règles. Notre seigneur est furieux…Moi, au fond, je regrette qu’une femme comme elle n’ait pas été à la tête de la famille il y a dix-sept ans.
    Si c’était elle, jamais je n’aurais été banni et exilée pour une erreur aussi anodine et stupide. Oui, jamais.

    Il est l’heure d’aller dormir. Mais on apprend, par Shiro-dono, que Muramasa-sama n’est pas le kagebushin, son frère…Mais bien notre seigneur ! Pire, on me parle du « Shinobi Blanc ». Ce n’était pas un rêve ?! …Je me suis fait avoir et tourner en bourrique par mon propre seigneur ? Sérieux ?
    Je ne peux qu’en rire jaune…Mais, finalement, c’est agréable. Il a de l’humour et c’est amusant, même si j’aimerais éviter que ça ne soit à mes dépends : zut alors !

    Le lendemain arrive, après une bonne nuit de sommeil. Je me suis couchée la première, je fus levée la première. Exécutant mes katas, cette journée commençait mal. Je venais de tout comprendre sur le fait que le Seigneur s’était moqué de moi. J’avais une branche d’arbre qui m’était tombé dessus. Je n’arrivais pas à me concentrer pour mes katas. Et, le comble ?! Shin-san vint vers moi.
    Me cherchant, j’activais ma technique. Sans comprendre, néanmoins, comme si on m’avait poussé…je finissais à cheval sur lui. Mes yeux clignèrent. Mes joues rougirent. La colère grimpa en voyant notre position et son regard face à ma soudaine beauté – magie de noblesse de Fumihiro-kun – …Trop, c’est trop ! Mais je redevins vite, étrange tiens, sereine. Néanmoins, la journée démarre mal : vraiment !

    Je suivais le groupe lors de notre sortie. Nous devions aller quelque part. Un lieu que le shinobi nous a transmis. A l’adresse, je pouvais dire qu’il s’agissait d’un quartier noble.
    Tous ensembles, nous y allèrent donc. Muramasa-sama étant toujours en pourparler avec Shigeko-sama. Et puis, nous pûmes apercevoir les finitions du festival du printemps qui débuterait bientôt.
    Shin-san était devant nous tous, je le suivais directement. Un homme, un samourai quelconque, le percuta. Je fronçais des sourcils à cette vue…me stoppant lorsqu’il apostropha avec agressivité notre compagnon. Un attire-merde ? Un de ces samourais qui ne se sentent plus et pense avoir tous les droits car un sabre pend à leur ceinture ?
    Mon visage fermé, j’étais attentive. Et lorsque Shin-san sembla animer d’une rage folle, comme son adversaire, j’intervins. Retenant les deux hommes. M’interposant entre leur rage, leur folie. Qu’est-ce que ?! J’ai l’impression d’avoir affaire à mes onis en mode « pas content, on ne veut pas t’écouter Kimi-chan » !

    Enfin, tout fut réglé : par l’exécution du trouble-fête. La garde arrivant était « l’amie » de Shin-san. Seul le fait d’être un peu « grondé » pour « l’excès » fut fait. Décidément, ce n’est pas un bon jour…
    En tout cas, nous arrivâmes au quartier noble. La propriété nous faisait face. Tiens, ce n’est plus la même famille qui habite ici.
    Je me souviens que j’y venais parfois. Il y avait une branche cousine qui vivait ici…Et j’adorais jouer et me faufiler en dehors du dojo et jouer dans les jardins avec elle. Enfin, peu importe. Une autre famille vit ici, et le commanditaire de nos assassins à première vue.

    La magie nous permit d’entrer et de rencontrer le seigneur. Ils ont osé manipuler cette pauvre servante…Fumihiro-kun, tu es vraiment fourbe comme garçon. Encore heureux que tu n’ais pas né Bushi…Je doute que tu aurais put tenir et accepter la rigueur de cette voie. La fin qu’il faut accepter en tant que personne suivant le bushido.
    Le ton monta…Et le combat devint inévitable. Nous étions encerclés par sept shinobis et cet homme. Son état semblant second alors qu’il tenait sa naginata. Activant mes sceaux, je vis Fuyuko-chan foncer sur son adversaire. Qu’est-ce que ?!

    Blanchissant, je cherchais à la défendre…
    Shin-san s’occupait du type à la naginata. Shiro-dono et Fumihiro-kun semblaient préparer leur magie. Fuyuko-chan était en grave difficulté face à des armes empoisonnées, elle qui est faible face aux poisons. Mizuki-san se débrouillait, tant bien que mal. Face à notre sous-nombre, j’en vins à déployer mes bras : activant mes sceaux. L’un de mes oni apparut…Un serviteur de celui que j’ai moi-même en lien, en « amitié ». Le défi semblait lui plaire en plus…

    Mais c’était sans prévoir que l’un des ninjas ne terminent son exécution de sceau et ne fasse tout bruler dans un secteur de notre groupe. Si sa tête roula lorsque mon oni la trancha…Je vis Fuyuko-chan s’écroulait.
    Shin-san sembla entrer dans une furie sans nom. Et moi-même, je commençais à concentrer tous mon ki restant pour invoquer le maximum de mes créatures : pour un dernier acte de panache. La fille de mon seigneur est morte alors que je devais la protéger ? Autant la venger et me faire, ensuite, seppuku comme le veut la tradition. Mon honneur de bushi !

    Mais la glace sembla s’éveiller. Un étrange « rire ». Et une Yuki-Ona se tenait sur la branche de l’arbre. Le froid se fit violent, puissant. Shiro-dono sembla calmer et arrêter Shin-san. La naginata fut brisée avec une pierre. Et les ennemis restant furent ensevelit dans la neige et la glace soudaine. Fuyuko-chan sembla se réveiller, et en vie. Plus en forme qu’auparavant même. A-t-elle idée de la frayeur que j’ai eue ?! De la peine aussi ?!

    Fumihiro-kun nous téléporta par le vent jusque dans nos appartements, au palais. Ni vu, ni connu. Et si je sermonnais Fuyuko-chan pour le danger qu’elle prenait, et le fait d’oublier ce que l’entraînement lui avait inculqué…Je soupirais. La journée ne faisait pourtant que commencer. Mais, vraiment, elle est pourrie !
    "
Lou Ainsel

Re: [Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

Printemps 1000 [Fin Mars / Début Avril] ▬ Aimi et le Clan Asakura…
  • "Quelle journée éreintante. Alors que je comptais m’allonger et dormir sous mon cerisier favori, je vis la pluie tomber. Après la neige, la pluie, hein ? Journée horrible.
    Soupirant, j’allais rejoindre Mizuki-san prés de l’âtre pour m’endormir avec elle. Nous avions mangé et étions au chaud après tout, nous pouvions savourer la chaleur d’un foyer et un repos mérité. Car, moi, j’estime qu’il l’est après toute cette horrible journée.

    Tranquille au pays des rêves, je remerciais Nemuri-sama même dans mes songes. Un tengoku rien que pour moi, que mes rêves. Mes doux rêves. Mais le réveil eut lieu quand même. Une descente au jigoku ? Je me demande, mais peu importe.
    Il semblerait que personne ne sache quoi faire. Muramasa-sama étant toujours avec Shigeko-sama. Il semblait y avoir une impasse sur qui veut nous tuer. Et certains voulaient rejoindre la bibliothèque, mais n’en avait pas le droit.

    Alors, Shin-san perçut un bruit et ouvrit brusquement la porte de la coursive extérieure. Là, sous la pluie, une femme s’entraînait. Au son, j’avais dit que c’était du Kyudo. La rythmique des huit étapes était respectée. Même s’il semblait que les cinq premières étapes étaient comme réunit en un unique souffle. Le Kai, l’union entre l’arc, la flèche et le tireur était là. Un son parfaitement audible même à travers la pluie.
    Aussi, lorsque nous vîmes la tireuse en question…j’haussais un sourcil. Le bruit avait eut lieu juste après un hanare, la séparation. En somme, la libération de la flèche pour rejoindre sa cible. Elle juta donc, et nous remarquâmes qu’elle se tenait, au départ, sur une bouteille de saké vide.

    M’adossant à la porte coulissante du dojo, je l’observais avec un sourire mélancolique. Laissant les autres attiraient son attention. Je n’ai pas pensé à changer mon apparence, j’ai oublié. Aussi, lorsqu’elle vint vers nous…je ne pus m’empêcher de la taquiner. De dire tout haut qu’elle était toujours celle qu’elle avait été. Toujours bien meilleure une fois ivre.
    Asakura Haruya. Ma cousine. Enfin, une de mes cousines. Mais, elle, c’est ma cousine directe. Probablement pour cela que je la connais bien.

    Une retrouvaille que je ne pensais pas avoir.
    Néanmoins, le « Pourquoi » de ma présence retentit. Je voulais esquiver…alors, j’entrais au chaud. Elle fit de même, et Mizuki-san ramena même du saké ! Je me sentais à la fois heureuse de la revoir, mais aussi, anxieuse et mal à l’aise. Une boule dans l’estomac alors que je comprenais le pourquoi de sa présence au Palais.
    L’ancienne chef n’est plut…et Haruya doit lui succéder. Pourquoi elle ? Car la généalogie le veut, à moins que je ne revienne. Il me fallut du temps pour comprendre…Et je vus confronter à ce choix.

    Entouré par les autres…elle nous apprit que Muramasa-same comptait changer d’apparence et de nom, pour trouver ces assassins. Son rituel serait terminé d’ici quelques heures.
    Alors, je n’aurais plus aucune légitimité en ce lieu. Je me devrais de quitter Aimi immédiatement, ou accepter une exécution. A moins que…A moins que je ne retrouve la lame du double katana de nos ancêtres. A moins que je donne une raison de plus à faire valoir ma place légitime au sein du clan.
    A moins que je ne redevienne une Asakura, et non plus une Musou.

    J’hésitais. Finalement…J’avais le choix entre ma liberté. Parcourir les routes comme rônin, et vivre avec le titre de paria des Asakura toute ma vie. Mais surtout, avec l’impossibilité de protéger d’avantage ceux que j’ai appris à aimer et apprécier. Car j’aurais du quitter cette ville dés à présent.
    Et l’autre choix : les responsabilités…mais aussi, un statut « d’intouchable » dans une certaine mesure. Un pied de nez à mon passé, à mon destin. Posant mes mains sur le katana, j’avais fait doggeza :

    « J’accepte la tâche qu’est la mienne… »

    Le protocole était lancé. Le choix fait. Ma liberté…bah, j’ai toujours mes rêves pour ça, non ? Nemuri-sama sera toujours là, quoique j’en dise.
    Elle prit la lame, et me la remit de façon solennelle. Je l’acceptais, et me relevais en le passant à la ceinture de mon hakama. En cet instant, les servants du palais le savaient tous : si je réussis je serais la Chef du clan Asakura, protecteurs du Magatama de la Terre.

    La bibliothèque nous était alors accessible…Et comme nous n’avions « rien de mieux à faire »…Nous avons commencé à en chercher plus sur ces lames. Sur la jumelle de celle que j’avais à la taille. Je les remercie tous, finalement. Car sans eux, j’aurais abandonné à l’instant même.
    Quoique, c’est pour eux que j’ai accepté ce poste. Hum…Dur de dire ce qu’il en est, hein ?
    Entre les visions du passé de Mizuki-san. Les connaissances en histoire de Fumihiro-kun. Et le savoir occulte de Shiro-dono…Nous avions une idée d’un premier lieu. Le second lieu possible ayant le premier sur sa route.

    Ainsi, nous nous rendîmes à un village près de la ville d’Aimi. Une source aux vertus curatives dit-on s’y trouverait…
    Lorsque nous vîmes le temple, un Kirin et Amaterasu étaient ses gardiens. Des déités puissantes et nobles. Les priant…Nous avons ensuite, pour certain, fait comme les pèlerins. Shin-san sembla avoir légèrement mal en buvant une gorgée. Mizuki-san se retrouva comme emmêlée à du lierre. Fumihiro-kun n’eut rien. Fuyuko-chan eut une atroce douleur aux mains. Comme une brûlure. Pour la première fois, elle goutta à l’idée de « froid ». Elle sentit la fraicheur d’une eau normale. Sa malédiction comme atténuée…Shiro-dono ne voulut nullement essayer. Quant à moi, je sentis la lame me brulait légèrement. Cette lame dont je cherchais la jumelle…et mes bras, où se trouvaient mes sceaux, étaient comme engourdis.

    Etrange…Vraiment étrange.
    Selon shiro-dono, il s’agirait d’une émanation puissante de Yang. Une énergie positive, une énergie de vie. En tout cas, il n’y a pas de Yang sans Yin…Mais nous n’avions rien remarqué.
    Traversant le village, la nuit s’en venait. Alors, nous trouvâmes un vieux temple, a priori abandonné. Il se tenait plus loin après le village. Prés de 500 bons mètres après la cascade de cette source étrange. Voulant y passer la nuit, nous ouvrâmes la porte entrebâillée et entrâmes. Fumihiro-kun, Shin-san, Shiro-dono et moi-même.
    Là, par terre, des ombrelles et des kimonos. A cette vue, je fronçais des sourcils. Fuyuko-chan sentait du danger. Je crus alors qu’il était possible qu’il y ait des yokais. Plus précisément, les femmes à long cou, qui se drapent de beaux atours afin de séduire et dévorer les hommes à la nuit tombée. Mais j’avais tord, en partie tout du moins.

    Des Karakasa, aussi connu sous le nom de Kasa-obake…Des Ombrelles Fantômes. Voilà ce qu’était la menace première. Car, rapidement, je compris que le temple entier était un yokai. En somme, un tsukumogami. Un temple abandonné pendant au moins une centaine d’année, qui possédait son âme, et qui fut pervertit jusqu’à devenir une entité du Yin. Une entité de destruction, de mort, de sang…

    Confiant aux autres la tâche du combat, j’invoquais un Oni. La lame avait été aperçue par Shiro-dono au dernier étage du temple. J’irais la récupérer…pendant qu’ils tiendraient le coup.
    Au premier étage, une armée de petits esprits noirs vint à s’enfuir vers l’étage suivant. Y fonçant, je me retrouvais face à un kami mineur de la peste. Evidemment…Les choses auraient été trop simples.
    Mon oni m’écarta, m’informant qu’il s’en occuperait lui-même. Acquiesçant, je fonçais vers le troisième étage. Une présence eut lieu…cette sensation : un shinigami. J’en suis certaine. Je vins à palir et courrais d’avantage pour me retrouver dans une pièce fermée.
    Ouvrant une porte, c’est une infinité de porte qui s’ouvrait. Un étage sans fin…Méditant, je remarquais que tout n’était que faux et mensonge. Mais je n’ai pas le moyen de briser cela pour y récupérer le fourreau. Je dois m’arranger avec celle derrière tous cela : la shinigami.

    Détruisant un bout de sol pour descendre plus vite, je vis mon oni victorieux mais en sale état. Le congédiant donc…économisant mon ki.
    Arrivé au rez-de-chaussée…je la vis. Shiro-dono comme terrifié. Il prie les shinigamis…En « voir » un, ou une….pour quelqu’un qui les vénère, c’est difficile. Je me dirigeais devant cet être. Une mineure à première vue…
    Là, je venais répondre à sa question. L’informant que j’étais venu récupérer la lame de mon ancêtre. Je ne réclamais rien. Je n’ordonnais rien. J’informais juste d’une intention. Le combat débuta…Et sans Shiro-dono, et le bouclier de Fumihiro-kun : je serais probablement restée gisante au sol dans ce combat.

    Nous l’avons vaincu. Mon invocation la plus puissante actuellement ayant, semble-t-il, apprécier le défi à son niveau. Entre les attaques combinées de Fuyuko-chan, Mizuki-san et Fumihiro-kun…Les coups de poings de Shin-san…La magie de Shiro-dono. Je ne pouvais que rester en retrait, laisser faire mon oni. Ma seule attaque m’ayant été renvoyé et ayant faillit y rester.
    Elle avait encaissé volontairement mon attaque, pour que je me prenne, par sa magie, l’intégralité de l’attaque. Mais notre travail d’équipe paya…et je me rendis au dernier étage : seule.

    Je vis le fourreau : vide. Prenant ce-dernier, je rejoignais les autres. Nous avons réfléchit ensemble, et aller voir la source de la cascade fut notre idée. Fumihiro-kun m’accompagna donc.
    La lame était là. Au milieu de ce lac brillant légèrement malgré la nuit. Des carpes d’un blanc pure, certaines borgnes…nageant dans ce flot. La magie d’eau de Fumihiro-kun me permit de me rendre devant l’arme de mon ancêtre. Me penchant pour la récupérer…

    … … …
    Qui…Qui donc ?…Qui suis-je ?
    "
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Lou Ainsel

Re: [Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

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Printemps 1000 [Fin Mars / Début Avril] ▬ Mushi & Mémoire...
  • "… …
    Je me redresse lentement. Une lame à la main. Je ne comprends pas…Pourquoi ? Qui suis-je ?
    Lentement, je ferme les yeux. Non, l’œil. Oui…Kimidori. Mon nom est, Kimidori. Pourquoi ce nom ? Je l’ignore…Ah. Un autre nom teinte, alors que je regarde cette lame entre mes doigts. « Asakura ».
    Oui…Je devais récupérer cette lame pour prendre mes responsabilités. Pour devenir Chef du Clan Asakura. Mais, qui suis-je réellement ? Qui est derrière ce nom ?

    Je me retourne, marchand sur cette plaque de glace. Là, une silhouette masculine.
    Un visage…familier. Qui est-il ? Oui…Fumi…Hiro ? Je lui demande confirmation, il semble surpris. Il semble surpris de nombreuses choses. Il est « Fumihiro-kun ». Mais…qui est Fumihiro, réellement ? Pourquoi n’ai-je point de souvenir ?
    Je me sens en confiance, sans pour autant comprendre d’où et pourquoi…Tout est si compliqué. Tout est si incompréhensible. Mais je le suis.

    Un groupe nous y attend. Lentement, des bribes de nom me reviennent. Mizuki-san…Shin-san…Fuyuko-chan…Shiro-dono.
    Oui, je sais leur nom mais…Qui sont-ils ? Le prêtre s’avance, créant un homoncule. Comment sais-je ce qu’est un homoncule d’ailleurs ? Comment ai-je apprit ce que je sais ? Est-ce ce nom, cette famille, « Asakura » ? Il me le tend, il a une forme d’œil. Un œil à l’iris vert.
    Je ne comprends pas, que veut-il que j’en fasse ? Il me montre mon profil…Je vois que mon côté droit est…étrange. Une cavité sombre, sans fin. Une fine fumée noire. J’y passe la main, et laisse mes doigts glisser. Cela ne me surprend pas…Pourquoi ?

    Je prends son homoncule, et le glisse en place : comme un œil de verre. La magie opère…je peux voir, à travers ce faux-œil. Son sens se connecte à la place de celui qui me manque. J’ai l’impression de voir les distances pour la première fois, c’est…étrange.
    Je vois que je peux même regarder sur des angles improbables avec cet œil de magie. Je remercie cet homme chat.
    Fumihiro-kun leur explique que je ne me souviens de rien. Je me sens, brièvement, coupable. Mais Mizuki-san semble dire que si, je me souviendrais. Tout du moins, en partie.

    Alors, une vague de souvenirs affluent. Etrange…Je vois des scènes. Je vois mon corps…Mes cheveux différents. Mes yeux différents. Je me vois agir. Mais je ne sais pas ce que je ressentais alors.
    Elle m’offre les souvenirs qu’elle a de moi. Tous ceux que nous partageons conjointement. D’une rencontre lointaine lorsque Fuyuko-chan et Fumihiro-kun étaient plus jeunes, sous la tutelle d’une dénommée « Maki ».
    Des fois que nous nous sommes vu lorsqu’elle travaillait à la maison des cerisiers. Et des souvenirs de ces trois derniers mois. De ce voyage. De pourquoi nous étions ici. Pourquoi ai-je accepté la proposition de cette « Asakura Haruya » ? Met-elle précieuse ? Qu’ai-je put ressentir, le visage lisse et imperturbable, en regardant la lame Yin…Alors que la Yang m’attendait au cœur de cette source ?

    Je l’ignore…Mais je ne peux qu’avancer. Avancer, et aviser plus tard.
    Nous croisons un homme étrange, prés de la source. Mizuki-san semble mal…Il disparait dans une nuée de papillons noirs…Je fronce des sourcils. Un papier nous parvient, un chiffre unique dessus. Yon 四…Le chiffre Quatre. Nous ne comprenons pas, et décidons de rentrer.
    Alors, sur le chemin…un vieux tori, portail de temple, semble voir des parcelles s’écraser. Un nouveau chiffre : San 三…Le chiffre Trois.
    Nous accélérons donc l’allure face à ce qui semble un décompte. Un compte à rebours. Arrivé devant la ville d’Aimi, le feu, le sang et les cris nous frappent de plein fouet. La ville est dans le chaos le plus complet…Tous n’est plus que destruction.

    Mizuki-san nous apprend, grâce à sa vision du passé, que c’est cet étrange homme qui est le responsable. Il a invoqué un portail qui connecte un monde au nôtre. Au moins, ce n’est pas celui des Onis que je contrôle…
    Mais le monde des Bêtes. Ce n’est guères mieux. Un étrange loup fonce vers nous pour tuer une habitante. Nous l’éliminons. Et décidons de foncer au combat, protéger les gens et faire cesser cette folie. Je découvre le pouvoir de mon arme. Shiro-dono m’a dit qu’elle était liée à la Terre. Que je devais ressentir la Terre. Cela me semble aussi naturel que de respirer. Bouclier, ou encore, végétaux pour immobiliser…je sens qu’elle consomme de mon ki plus violement que mes techniques, mais peu m’importe. J’improvise avec.

    Je n’ose pas frapper du Yang. Ignorant encore l’effet…Surtout sur ces bêtes. Néanmoins, après avoir défait cette chimère de Givre…une créature bien plus impressionnante arrive. Un béhémot. Je pali à cette vue, mais nous sommes tous perdu face à cette force, cette violence. Arriverons-nous à tenir, même avec toutes les forces des Asakura ?
    Soudain, deux présences. Deux femmes. Ou plutôt…Une femme, et une jeune fille. Une enfant ? Je l’ignore…Mais même moi je sens leur puissance. Ce béhémot…juste un instant leur suffit à le faire cesser. A l’éliminer. Et ce portail, aussi facile que de respirer. Qui sont-elles ? Leur physique est occidental…un tel niveau donne des sueurs froides.

    Le combat est finit, la reconstruction peut démarrer. Le festival doit avoir lieu demain, pour le bien du moral des villageois. Pour oublier cette tragédie. Cette destruction.
    Haruya, je la retrouve. Et face à mes lames, me reconnait comme la nouvelle Chef. Ni une, ni deux, il n’en faut guère plus. Mais je suis toujours un peu perdue dans tout cela…Je mérite vraiment cette place ?
    Je ne me souviens même pas de si j’avais une motivation à l’accepter. Enfin bref, nous retrouvons « Muramasa-sama »…Je crois. Il demande des explications, je lui demande comment on doit le nommer. Il n’a pas encore choisit, et nous entraîne dans son « chez-lui ».

    Nous tapons l’incruste, et il veut savoir si je désire qu’il s’adresse à moi seulement si je le lui ordonne ou autorise. Je suis…surprise. Et mal à l’aise. Si peu habitué à cela. Je ne me souviens pas bien…Je ne pense pas, pas dans les souvenirs que m’a montré Mizuki-san, avoir vraiment connu un respect aussi grand. Même si j’étais samourai pour les Oda, j’étais une paria des Asakura…de ce que Mizuki-san m’a apprit et montrer. Suis-je légitime ? Je préfère aller dormir avec Mizuki-san que de me griller le cerveau plus que de raison !

    Le sommeil, un bien réparateur…une évasion. D’ailleurs, je grogne à mon réveil. J’ai mal à la tête, comme si on m’avait cogné. Le chiffre deux, Ni 二…est alors apparut. Mais nous ne comprenons pas.
    Obligée de participer à leur fichue réunion, j’écoute. Nous remarquons les soudains éclairs de génie de Fuyuko-chan. La surprise, même pour son père. Et, finalement, il s’agirait d’un contrecoup du saké ! Elle pense de façon cohérente quant elle est ivre ? Etrange…

    C’est à ce moment que je regarde la lame Yang de mon arme. J’hésite. Fumihiro-kun est contre d’office. Muramasa-sama veut que je m’exprime. Alors, je demande à Fuyuko-chan si elle veut être libérer de sa malédiction.
    Ma lame le peut…cela me drainera pas mal en Ki, j’en suis certaine, mais je devrais tenir le coup. Et Fuyuko-chan n’aurait plus à souffrir de l’emprisonnement ou de devoir faire attention pour garder son pouvoir sous contrôle. Néanmoins, le temps qu’elle ne guérisse, elle souffrira comme jamais. Encore pire que lorsqu’elle a but une gorgée de la source, et que déjà, elle se roulait presque par terre de douleur. Alors, le choix est sien.

    Mais avant qu’elle ne choisisse, le compte à rebours reprit. Ichi 一…Le chiffre Un. Fronçant les sourcils, nous sommes sur nos gardes.
    Une lame noire transperce la porte. Nous nous hâtons de voir, pour trouver la femme blonde de plus tôt. La poitrine transpercée au cœur. La silhouette de ce sorcier noir disparaissant dans l’ombre de la nuit, au milieu de cette nuée de papillons noirs.
    Nous la pensons alors morte. Cette occidentale qui a sauvé la ville dans son armure de dragon. Mais elle semble finalement survivre. Nous la confions à Muramasa-sama, et courrons vers le Palais. En chemin, nous trouvons la jeune fille qui accompagnait cette femme. Le pouls très faible, nous envoyons quelqu’un la déposer au même endroit que sa comparse.

    Ainsi, à toute vitesse, nous arrivons au palais. Une jeune fille semble se défendre contre son agresseur. La lame suinte de mal. Et je vois le bras de l’occidental comme se nécroser…
    Sortant ma lame de Yang, je m’interpose pour soigner le bras de la jeune fille. Laissant Shin-san me couvrir. J’ai étrangement confiance en mes « compagnons »…Peut-être car mes seuls souvenirs sont en leur compagnie ?
    En tout cas, un homme apparait et neutralise le sorcier. « Senseï » que Shin-san le nomme. J’ose un sourcil mais ne dit mot…Nous voyons tous que Shin-san semble combattre à la fois son attirance, et son instinct face à cette lame noirâtre. Il s’en empare, son maître le maintenant pour le « cas où »…

    Kusanagi, est l'épée qu’il purifie on dirait. Une épée qui lui convient. Je pense qu’il va falloir que je lui apprenne à s’en servir...
    Mais alors que nous pensons souffler, une lame transperce le senseï de Shin-san. Nous sommes tous présent, surtout Shiro-dono et Fumihiro-kun. Ils peuvent donc le stabiliser…mais, déjà, l’ennemi a disparu comme il sait si bien le faire. Le lâche…Il paiera ses actions à l’égard de cette ville, mais surtout, à l’égard de ceux qui m’on permit de retrouver un peu de qui je suis…
    "
Dernière modification par Lou Ainsel le lun. 2 juin 2014 22:29, modifié 1 fois.
Lou Ainsel

Re: [Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

Printemps 1000 [Fin Mars / Début Avril] ▬ Sur le Chemin de la Terre...
  • "Je ne demanderai pas grand-chose mais : Le Monde pour mes Souvenirs.
    Je commence, de plus en plus, à me demander pourquoi j’ai accepté cette quête pour ce sabre ? Je veux dire…J’ai souvenir de la scène à laquelle Mizuki-san a assisté, mais pas de la façon dont je pensais alors que j’étais silencieuse, observant la lame Yin. Mizuki-san a put transmettre les souvenirs qu’elle et moi partageons, mais pas la pensée que j’étais la seule à posséder.
    Je ne comprends pas mes propres décisions. Quel raisonnement ai-je tenu à ce moment-là ? Hum ? Pourquoi j’en viens à me poser tant de question ?

    Disons que lorsqu’on est au sol, après avoir été comme propulsé par un souffle d’obscurité…qu’on en a traversé les murs en feuille de riz, on commence sérieusement à se demander pourquoi on est là !
    Au moins, Mizuki-san me tient-elle compagnie. En tout cas, lorsque cet homme, cet occidental demande à voir un représentant, ou/et dirigeant…voir tous les regards sur moi, et limite les doigts pointés sur ma personne, ça fait se souvenir qu’on a la poisse.
    Bon, au moins, il semble un minimum désolé de m’avoir propulsé dans le décor, et ignoré comme une malpropre. Mais bon, il n’empêche que je suis étrangement lasse…Aaaah…J’en soupire tiens.

    Je descends, en vu d’un repas et de discussions qui promettent d’être bien lourdingues. Voulant envoyer un messager à Muramasa-dono, je vois qu’il est déjà là. Avec cette femme à la chevelure blonde. « Thérésa » de ce que je comprends.
    Fuyuko-chan, Matthew Gaul-dono –je crois–, la jeune femme qu’il a l’air de chérir, cette dénommée Thérésa, Muramasa-dono, Shigeko-san et moi-même. Voilà les personnes dans ce salon privé. Voilà le bordel qui commence. Et si Fuyuko-chan et cette Thérésa semble parler dont ne sait quoi, j’appuis l’avis de Muramasa-dono. Les affaires des orientaux sont aux orientaux. S’ils veulent s’en mêler, qu’ils assument leur choix…Mais ils ne sont pas « légitimes ». Après tout, est-ce que l’on se mêle de leurs histoires politiques à eux, nous ? Non ! Alors, mince…m’empêcher d’aller faire un bon somme pour ça. Misère de misère…

    La soirée bien entamée, je file dormir prés de Mizuki-san. Ses ronronnements m’apaisent.
    Bon avant ça, j’ai presque un arrêt cardiaque en voyant la gueule de tous les fourreaux du palais fondu ou cramer. Et je me demande si je dois gueuler, rire ou pleurer après Shin-san et son épée incomplète. Vraiment pas mon jour à moi. Dormir me fera du bien…mais j’en oublie que j’ai ma propre chambre, vu que je file dormir avec tous ce groupe d’invité. Les habitudes du corps ont la vie dur je pense ?

    Enfin, s’en vient le lendemain. Muramasa-dono est partit. Comme convenu, il s’occupe de déterminer des trucs sur les shinobis nous ayant attaqué. Mince, j’ai oublié de lui demander, hier soir, comment on doit l’appeler si on le recroise. Avec sa nouvelle tête…
    Ah et, Maki-san est arrivée. Je ne me souviens pas d’elle, mais elle a l’air de se souvenir de moi. En tout cas, elle est discrète la dame avec son koto…Au moins, il semblerait qu’elle s’occupe de Fuyuko-chan et Fumihiro-kun.

    Enfin, Shin-san cherche à en savoir plus sur sa lame qui crame tout. Me demander à moi ? Bah, pour voir l’experte du palais, c’est sûr que ça sera bien plus facile. Aussi, je vais voir Shigeko-san, si elle peut y prêter attention. Et comme Fumihiro-kun insiste, je vais regarder un peu la bibliothèque. Chopant un rouleau sur les créatures de Terre, les créatures d’obscurité, je fini par m’endormir tranquille sur la coursive avec le parchemin en parfait pare-soleil. Tiens, c’est drôle le « Nezuacuatil », ça a l’air bien chiant et de pas mal encaisser…Une bestiole orientale ça…me demande si ça peut s’invoquer tiens. Mais dormons, dormons. Nemuri-sama attend ma prière !

    Mais voilà, je suis réveillée pour des silhouettes inconnues sous illusion. Sérieux ? On me réveille car des occidentaux veulent passer inaperçu par magie ? Je suis dépitée là…Cependant, à peine je commence à me rendormir, que je suis kidnappée. Le festival !!! NOOOON ! Je ne veux pas y aller !!! Sauvez-moi !! Je suis réduite à l’état de poupée ou de mannequin d’essayage entre les mains, soi-disant experte, de mes servantes. Et cette blonde de Thérésa qui me nargue. Arg !

    Bon, j’en ai marre, je roupille ! Debout, je m’endors sans soucis. Je gère, vous croyez quoi ? Il semblerait que ma personne ait un véritable talent pour dormir n’importe où et n’importe quand. Je dois avoir eu un bon entraînement tiens.
    J’y pense, pas mal de souvenirs de Mizuki-san me montre en train de dormir. Et je me sens détendu quand je peux dormir. Mais le réveil doit avoir lieu. Même si la méthode de Fuyuko-chan me fait grogner. De même que le ricanement de Maki-san. Traitresses va !

    La parade d’ouverture du Festival du Printemps débute. Installée dans mon palanquin, je bois, mange et subit. Oui : subit. Mais, bizarrement, après le sixième stand de saké, je crois que je suis assez joyeuse. Yep ! Avec Shigeko-san, on rigole bien toute les deux. Mais, c’est un peu flou cette fête.
    Je crois qu’on rentre, on dessaoule, on va dormir. Shigeko-san…Arigato gozaimasu. Pas de gueule de bois et de migraine au réveil. Mon rêve pour un début de journée.
    Tout le monde est réveillé. On se retrouve alors : que fait-on ? Shin-san a un moyen de gérer sa lame…Mais j’ai du lui apprendre à s’en servir pour les bases. Autant à lui qu’à son maître. Ils combattent physiquement tous les deux alors bon…Les voir batailler sur le bon maintient d’un boken, et par extension, d’un katana. Même moi ça va me filer de l’urticaire de voir un pareil massacre. Et puis, Shin-san est un bon élève lui !

    Nous discutons des derniers évènements. Et là, on en vient à craindre le pire. Le Lannet est protégé par les magatamas de la Terre, du Métal, de l’Eau, du Feu et du Bois. Une relation établit selon les cinq piliers. Leur lien étant effectif, et même moi je l’ai mémorisé. Sinon, je ferais un bien piètre invocateur.
    Néanmoins, ces pierres sont aussi une source de pouvoir qui protège nos terres des Failles. Mais un véritable portail a été construit en plein Aimi. Un portail dans le Samsara, alors que nos terres sont censées en être protégée. Je le sais, car en tant qu’invocateur, je dois veiller à ne pas créer de failles et éviter une perte de contrôle de mes invocations.

    De plus, Shiro-dono avait été kidnappé et s’inquiète pour son Maître depuis le commencement. Le Temple du Magatama du Métal serait-il en danger ? Le Temple du Magatama de la Terre aussi, au vu de l’état d’Aimi ?
    Après avoir fouillé dans les archives de la documentation du chef de famille Asakura, je découvre l’emplacement du Temple de la Terre. Partageant ces informations avec notre groupe, nous nous mettons d’accord pour nous y rendre. Puis, aller au Temple du Métal…Qui était proche du Palais des Neiges Eternelles où Fuyuko-chan, Maki-san, et Fumihiro-kun ont évolué ces-dernières années, de ce que j’ai compris.

    Nous n’avons pas le temps de réfléchir, que la magie de Fumihiro-kun nous y transporte dans une brise. Bon, nous avons ce qu’on avait avec nous…Et nos armes communes, notre équipement habituel. Bah, juste, il fait un brin froid…Et plus du tout. Il semblerait qu’après l’essai de construction d’un chariot en glace, Fumihiro-kun est pensé à nous préserver du froid que générerait notre princesse.
    Lorsque nous trouvons l’entrée, nous avançons. Tout est sombre, mais des étranges cristaux éclairent la zone. Une immense faille, une faille presque sans fond. Une salle imposante, de dalles parfaites. Une porte avec un parchemin posé. « Fûin » 封印…Sceller.
    Fumihiro-kun semble partant pour briser le sceau, indiquant que nous avons encore assez d’énergie pour se faire. Soit. Le laissant s’en occuper, la créature qui en sort nous surprend quand même un peu.

    Sa taille est immense. Un mélange de terre et de plaques de métal semble la constituer. Ses jambes semblent plus courtes que ses immenses bras. De nombreuses épées occidentales et katanas sont plantés au niveau de son dos. Elle a tout l’air de quelque chose de solide.
    Fumihiro-kun laisse glisser de la faire tomber dans la fameuse faille un peu plus loin. Soit. Déjà, se défendre contre cette chose.

    Nous n’avons pas le temps d’agir ou de réagir, que Maki-san projette son koto dans les airs. Se séparant, une double-lance en trois sections de bambou en sort. Qui a dit que les geishas sont des femmes sans défense ? Sérieusement ?
    Dans un bond, elle attaque le bras de la créature avec sa lame. Shin-san entaille la jambe de la créature avec sa nouvelle lame qui chauffe…Quant à moi, je ne fais que cogner contre une plaque de métal. Notre assaut était pourtant là, mais il était clair que nous n’avions fait quasiment aucuns dégâts ! Soudain…La créature nous chargea.
    Sa force était comme un éboulement. Plongeant sur le côté, j’esquivais. Fumihiro-kun sembla encaisser, je le soupçonne d’avoir usé de magie pour se faire. Shiro-dono et Mizuki-san étaient déjà un peu en retrait. Nous avons put éviter le gros de l’attaque. Nous étions désormais dos au mur, lorsque Maki reprit une attaque en passant derrière la créature après un nouveau saut et coup de lance. Mais alors…

    « Yuki no Kiba »

    Le nom d’une technique, prononcé avec force. La voix de Fuyuko-chan…transperçant la profondeur de cette pièce. Une véritable flèche de givre fonça. Percutant la créature. L’expulsant…un pilonne tombant. Une immense plaque de givre se formant sur cette trajectoire. Maki-san ayant évité d’être emporté.
    Il semblerait que les cartes de la princesse cachent de nombreuses choses. Je m’élançais sur la plaque de givre, me laissant glisser dessus. Un patin improvisé avec un morceau de roche. Fumihiro-kun transformant la pierre du mur en sable. Et Mizuki-san me bardant de bouclier et armure. Arriver prés de la créature, c’est un projectile de terre créé par mon katana du Yang qui termina de la faire chuter dans le vide. Un râle alors qu’un bruit sourd nous indiquait que sa chute avait été…comme amortie.

    Nous pouvions souffler…
    Tenter de vaincre, de détruire complètement cette chose, cela semblait impossible pour nous. Mais la faire tomber de la zone de combat pour des profondeurs ? Personnellement, je pense que l’idée de Fumi-kun était bonne.
    Simple déconfiture : la zone scellée est vide. Comme une vulgaire cage qui retenait la créature. Où se trouvent le temple et le magatama de la Terre ? Nous réfléchissons, et enquêtons. Au vu des sons provenant de la faille, je me demande si nous ne devrions pas inspecter au plus profond de la montagne. La terre, au centre et cœur de la terre : cela me semble logique. Non ?

    Aussi, lorsque Fumihiro-kun dit qu’il faut plonger dans le vide…Et qu’on sera amortit : je le crois et saute. Pourquoi m’ennuyer à réfléchir pour ça ? Je lui fais confiance au morveux ! Il a déjà montré, plus d’une fois, qu’il était plus fin que moi depuis que j’ai perdu mes souvenirs. Avant, j’en sais foutrement plus rien…
    Atterrissant dans du sable, je sens que je ne peux pas m’en dépatouiller. J’entends alors l’écho de la voix de Fumihiro-kun qui me dit de me laisser aspirer. Bon ben, soit. Je me laisse faire. Euh, depuis quand on respire sous le sable ? Non, ne pas y penser.
    Soudain, mes pieds retrouvent le plancher des vaches. Là, un…euh…œuf de givre se pointe ? Sérieusement ? Fuyuko-chan, tu abuses. Toquant, je lui dis de défaire sa technique. Non mais sérieusement, gaspiller son ki de façon aussi idiote ? Elle va me faire grogner là.

    Lorsque tous le monde est arrivé, et la princesse sortie de sa bulle de glace, nous observons les lieux. Les prêtres semblent en forme, comme une ville sous la Terre. Pourtant, lorsque Fumihiro-kun nous dit qu’il s’agirait d’une illusion, en se concentrant, la vraie facette des lieux apparait.
    Des corps gisent au sol…Je m’approche de l’un d’eux, afin d’observer ses blessures. Voir comment il semble mort. Mais à peine ceci fait, qu’il me saisit et me mort violement. Shin-san le décapite alors, sans la moindre forme de procès. Observant les lieux, nous décidons d’éviter les corps et nous rendre jusqu’au tori, soit, l’entrée du Temple en lui-même.

    Alors que nous arrivons, deux hommes se tiennent là. Deux samourais en armure. Ils sont étrangement sombre…Leur chapeau empêche de bien les distinguer. Et nous les voyons mettre leur masque d’armure. Des masques qui cachent leur visage de façon intégrale. Je fronce des sourcils…Et m’approche avec une distance de sécurité. Leur demande qui ils sont…
    Pas la moindre réponse…Mais je peux détecter du ki de l’un d’eux. Une aura rouge et noir…Feu et Obscurité. Soudain, Maki-san s’exprime. Parlant d’une aura Rouge et d’une Bleu. D’un utilisateur de Feu et d’un de Glace. Mais, surtout, qu’ils préparent des techniques en concentrant de l’énergie dans leur katana. Pas question de les laisser accumuler !
    Activant ma propre technique, j’attaque celui de gauche manipulant le feu. Fonçant sur lui avec un iai précis, je vois le pommeau de son katana repoussait ma lame. Sa propre lame se dégaine, et je suis bien trop proche pour ajuster mon geste…sa lame tranche ma chair violemment dans une contre-attaque.

    La violence du coup me fait légèrement reculer. Mais j’encaisse, et résiste. Le regard brûlant, prés à attaquer à nouveau. Mais en cet instant, une carte de glace passa prés de mon visage. Et vint se coller droit sur le poitrail de mon adversaire. Le congelant…Complètement. La princesse a définitivement compris qu’elle devait rester à distance, et cela me réjouit.
    Néanmoins, je ne peux nier d’avoir mon sang se déversant au sol. Je ne peux nier la plaie qui barre mon corps. Mais j’encaisse…Shin-san s’attaquant à celui de glace. Pour se prendre la technique de l’ennemi, une puissante vague de froid et une contre-attaque aussi redoutable que celle que j’avais encaissée.

    A cette vue, je fonçais sur l’adversaire en un saut. Ma lame au clair, elle vint s’abattre sur l’ennemi…Tranchant sa gorge et séparant sa tête de ses épaules. Net et clair.
    Leurs fourreaux disparurent, et leur corps aussi. Tout n’était que créature d’ombre…Ne restait que leur lame. Des morceaux de Kusanagi à première vu. Me mettant en position d’iaii, prêtes à agir si les choses tournaient mal, Shin-san toucha la première épée. La purifiant et l’absorbant. La seconde, cependant…il perdit le contrôle. Plantant ma lame de Yang dans le sol, j’utilisais la terre pour le plaquer et l’immobiliser au sol. Attendant qu’il recouvre ses pensées pour le laisser libre de ses gestes. Ne prenons pas de risques inutiles…

    Shin-san désormais en état, nous ouvrons les portes du Temple. Un froid violent s’étire. Il neige…Et la neige recouvre la pièce, intégralement. Malgré le sort de Fumihiro-kun, le froid est là. Intense. Profond. Insidieux. Fumihiro-kun trouve un tanto qui dépasse, et d’où émanerait la source de se tous cela. Le retirant de sa victime, la neige fond. La température diminue. Et une dizaine de corps s’étend devant nous.
    A cette vue, j’observe Shiro-dono. Ses larmes perlent…visibles à son bandeau humidifiait. Shin-san l’aide…et je vois les autres qui parlent et réfléchissent. Voulant leur demander d’aider à honorer ces morts avant de poursuivre, je n’obtiens que de l’ignorance. Lorsqu’enfin ils m’écoutent, Shiro-dono avait commencé les rites lui. Et l’offense à son égard est donc certaine…Je me sens relativement mal à cela d’ailleurs.

    Je n’ai peut-être pas de souvenirs de comment je pensais et de qui j’étais réellement. Mais au jour d’aujourd’hui, cette vue me désole et me peine. Ces hommes protégeaient le Magatama gardien de terre dont je suis devenu la Chef. Comment ? Pourquoi ? Peu m’importe. Ces personnes étaient sous ma responsabilité. Les choses et les personnes changent, je pense…
    Mais je suis peinée. Et, au fond, je ressens de la colère envers moi-même. Je ne les ai pas protégés. A peine suis-je chef que je faillis déjà à mon devoir ? N’est-ce pas risible, énervant et rageant même ? Les rites terminés, les hommages rendus, nous allons vérifier la présence du Magatama. Ne constatant que son absence. Ne constatant que notre crainte.

    Un papillon se glisse sur l’endroit où le Magatama devait reposer. Il dessine un « Yon ». Le chiffre Quatre. Voyant Shin-san l’écrasait, au fond, je le remercie de son acte. Car j’ai une certaine colère à l’égard de ce pied de nez vulgaire et offensant. L’ennemi ne semble voir cela que comme un jeu, malgré les nombreux morts de cet endroit ! Malgré la souillure qu’il a apportée à ce lieu.
    Je demande à Fumihiro-kun de nous ramener à Aimi. Nous pourrons récupérer nos forces, et surtout, je pourrais dépêcher des forces pour venir ici. Que cet endroit soit purifier, et les morts honorés. Les magies de protection restaurées aussi…Et ceci, alors que j’irais à la traque au magatama. Nous vérifierons celui du Métal, ainsi que le Feu, l’Eau et le Bois. Mais au final, je compte bien récupérer le Magatama dont ma famille –et par extension ma personne– est gardienne. J’ai compris grâce aux archives l’importance de cela.

    Etrangement, je n’ai pas ressentit le besoin de faire de siestes. Je n’y ai même pas pensé. Organisant avec fermeté l’expédition pour le Temple de la Terre. Profitant des rares temps libres pour dormir ou méditer. Je ne pardonnerais pas à ces êtres. Je ne pardonnerais pas à ce culte, et ses élus !
    "
Lou Ainsel

Re: [Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

Printemps 1000 [Début Avril] ▬ A la Poursuite du Métal
  • "Tout est organisé. Difficilement, de façon éreintante tant pour les nerfs que pour la fierté. Notre fierté de gardien du Magatama de la Terre est fortement ébranlé. Cet être joue avec notre volonté, notre raison de perdurer, notre valeur martiale. Et ce n'est pas aisé à accepter...
    Dans tous les cas, en parallèle, nous prenons notre décision. Le temple de la Terre est tombé. Nous nous devons d'aller à celui du métal. Shiro Hoshi-dono étant inquiet pour son maître. Et la situation étant clairement requise.

    Shiro-dono sachant où nous devons nous rendre, exactement, c'est au Palais des Neiges que Fumihiro nous téléporte, dans une brise. Voir cet endroit est étrange pour moi. Mizuki-san m'a bien donné quelques souvenirs, mais ils sont diffus.
    Pourquoi, essayais-je réellement de leur apprendre l'art du sabre ? Je dormais plus qu'autre chose, à première vu. Et pourtant, des souvenirs plus "sombre" abrite ma mémoire parcelé. Ma mémoire recomposée.

    Mais le temps n'est pas aux souvenirs perdus. Nous commençons à grimper dans la vaillante montagne, afin de rejoindre le Temple Sacré du Magatama du Métal.
    Sur place, je ressens un Ki imposant. Outre celui de quelques shinobis...La vue qui nous ait offerte, alors que le combat commence : je n'hésite nullement à invoquer mon partenaire Oni. Cet Oni auquel je suis liée par un Pacte de Sang, et que j'aurais vaincu. Ce même oni qui pâlit brusquement, et nous intime de fuir.

    Malgré son conseil, nous n'avons put fuir dans les temps. Voyant que nous tombions tous, sous le choc violent, j'ai usé de mes dernières forces de ki afin d'insuffler l'ensemble dans mon katana de Yang. Laissant la Terre nous recouvrir, nous protéger, dans un cocon protecteur. Une silhouette s'y engouffrant, avant que je ne perde connaissance.
    A notre réveil, nous sommes à la Maison Close des Sakura. Là où travaille normalement Mizuki-san. Il semblerait que l'Eclair Blanc nous ait sauvé. Et ramener ici, à l'abri.

    Nous avons échoué, lamentablement. Et j'ai perdu mon Oni. Il a perdu et a dû être assouvi par cet ennemi. J'enrage...Car sans lui, l'intégralité de ceux que j'invoquais ne répondrons plus. Je ne peux plus invoquer mes anciens alliés. Et j'enrage de cette perte.
    Fumihiro nous propose de nous séparer. Ils vont se rendre dans la ville du Clan Kurokami, protecteur du feu. Pendant ce temps, Shiro Hoshi-dono et Fuyuko-chan irons à Aimi avec moi. Là-bas, nous chercherons à ritualiser l'invocation de la Kirin. Ceci afin de lui demander son aide sur la localisation du magatama de la Terre.

    L'expérience qui découle de cette situation est troublante...Mes sens, ma pensée et mon corps donc, furent en fusion avec ceux de Fumihiro-kun. Pour garder un contact et avoir un bon partage de connaissance, pour le rituel.
    Finalement, sous ses airs de sale gosse impertinent, se cache une véritable psychologie de Lannetien. Et je ne peux qu'avoir un mince sourire à ce constat.

    Des créations de Shiro-dono nous permirent donc de voyager par téléportation successive. Une fois chez moi, c'est à la véritable demeure du clan Asakura que j'ai mené Fuyuko-chan et Shiro Hoshi-dono. Leur permettant de découvrir ce lieu secret.
    Leur laissant les accès à la bibliothèque, je découvris le besoin de sacrifier l'énergie d'un Mushi. Un esprit au final...Et un puissant est recommandé. Pour le cercle de sceaux, nous l'avons trouvé. Quant aux sceaux eux-même, je manipule cette énergie avec une certaine aisance, je dois bien le reconnaître.

    Me mordant la lèvre inférieure, je comprend où je dois me rendre. Là où ma mémoire fut détruite...pourtant, de ce que j'ai lu, une nouvelle confrontation avec cette créature, et c'est mon existence qui sera effacé.
    Pourtant, dans ce mushi vit aussi le Ginko. Un autre mushi. Ils sont le Yin et le Yang. Ensemble, indissociable. Et surtout, un amas d'énergie terrestre plus pure que jamais. Le Tokoyami et le Ginko. Le "Lieu Obscur" et la "Poudre d'Argent" vivent conjointement. L'un se nourrissant de l'Autre. L'autre étant tapi dans l'Un. Un équilibre représentatif pour la Kirin. Mais aussi, un enjeu pour ma propre existence...Et pourtant, je prend le risque. Il est temps de tenter d'invoquer, parmi nous, l'esprit de la Kirin elle-même.
    "
Lou Ainsel

Re: [Asakura/Musou Kimidori] Mémoire d'une Paria

Message par Lou Ainsel »

Printemps 1000 [Début Avril] ▬ Vous avez dit "Kirin" ?
  • "Bon, je ne commenterais pas les maux de tête que partager ses sens et son esprit avec Fumihiro-kun peut donner. Mais en tout cas, le premier qui me dit que ce n'est pas de l'intimité, je pense que le coup d'iaï partira très, mais alors, très vite !
    En attendant, nous sommes retourné à cette source. Celle-là même où je me suis comme "réveillée". Le premier de mes souvenirs personnels en réalité.

    En attendant, je veillais à ne pas regarder le lac. Je savais qu'une fois l'aube présente, au vu de la position actuelle des astres, le danger serait tôtal pour ma personne. Car le Tokoyami ne sort qu'à l'aube et au crépuscule, pour se nourrir du Ginko qui s'éveille à ces instant uniquement.
    J'avais une certaine pression au fond...un certain sentiment de crainte. Et savoir que les autres étaient arrivé trop tard pour empêcher la mort de Kurokami Yun, chef du clan Kurokami, ce n'était pas non plus joyeux.

    Mais alors qu'ils recevaient l'aide de Kurokami Date, fils de Yun, et nouveau chef de Clan...je démarrais le rituel. Fuyuko-chan et Shiro-dono me prétant de leur énergie. Je pouvais le sentir, le Ki qui pulsait en moi. Cette quantité faramineuse que je déploie avec assez de force tout de même.
    Activant les sceaux à l'instant où le lac commençait à luir. A l'instant où la masse du Tokoyami s'approchait. Une vive lumière nous engloba. Moi, au centre, sur le lac gelé par Fuyuko-chan, je me sentis comme transporter.
    Un instant, je me croyais sur le lac, misant ma vie. L'instant d'après, je sentais mes sens séparés de ceux de Fumihiro-kun. Et, surtout, je ne voyais qu'une vague étendue bleutée et blanche. Cotonneux. Nuageuse en fait. Le monde des dieux. Et là, j'en eu le souffle coupé. Les yeux qui clignotent. La surprise : tôtale.

    M'avançant, timidement, j'observais la bâtisse précieuse. Un étrange sosie de moi portant un masque blanc et inexpressif, rugueux comme la roche, m'interpella. Mais je laissais couler. Ignorant cet état de fait.
    Pénétrant l'antre, ma pensée fut confirmée. J'étais dans la demeure de la Kirin. Le nombre faramineux de mes ancêtres me stipulant ce fait. J'apercevais un homme, au loin, avec une pipe japonaise en train de se plaindre sur la paperasse ambiante. A sa physionomie, je dirais mon ancêtre Nécromant : Asakura Shiru.

    Une autre, toute douce, transportant quelque chose de bien plus grand qu'elle. Sans aucune doute, mon arrière grand-mère Asakura Amai.
    J'étais stupéfaite de noter aussi des gens du Shivat dans ce "santuaire" de la Kirin. Ce lieu où ceux qui la serve, et l'ont toujours servi, finisse. Mais, soit. Interpellant ma prédécédrice, et donc, ma grand-mère, je trouvais la Kirin. Bon, le regard débonnaire de la vieille peau, je l'ai ignoré comme jamais. Je n'ai pas les souvenirs de "Musou Kimidori" sur sa vie avec les Asakura...mais j'ai un arrière goût amer en bouche donc bon. Et tout ce que j'ai lu dans mes archives de famille me fait soupirer...

    En attendant, je dialoguais avec la Kirin. Je me sentis en paix. En lien tôtal avec la nature même de cet être que mon clan protége depuis...et bien, pas toujours en fait. Sa requête pour notre pacte, notre lien ? Ramener les magatama à leur lien d'origine. Soit, dans le Shiva pour celui de la Terre. Non, sérieux, le regard et les mots de la Kirin à l'égard de mon clan, en cet instant, me rend joyeuse comme tout !
    Rien que pour le privilège de voir ma famille se faire rabattre le caquet par une entité divine, j'accepterais le pire boulot du monde !

    Lorsque je sortis, ma quête clairement évoquée, je retrouvais mon double portant ce masque. Je penchais ma tête à droite, puis à gauche : curieuse. Hummm...Un "pouic-pouic" avec le bout du doigt ? Ah, zut...j'ai plus que le masque en main. Euh ? Pas grave, je rentre ! En plus, grâce à la Kirin, je ressens le lien avec mes aïeuls. Assez pour les invoquer, et user de leurs talents de champions des Asakura.
    Réapparaisant sur le lac, désormais détruit car sacrifié lors du rituel, je remarquais que j'avais toujours le masque. Fumihiro-kun semblait avoir vachement souffert lui par contre, et je découvrais ainsi qu'il était lié à l'élément du Bois. D'où le conflit avec la Terre pour lui. Mais bon, masque en main, et sentant les autres en difficulté avec l'autre fou : je posais le masque sur mon visage. Un pouvoir m'envahissant, au même rythme que ma conscience disparaissait...
    "
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