[Fumi Hiro Ruoma] Tankas.

Meneur de Jeu : Tsubaki
Image
Présentation : Jeu dans un univers mangas aux multiples possibilités

Modérateur : Tsubaki

Welvrin

[Fumi Hiro Ruoma] Tankas.

Message par Welvrin »

À quoi comparer
Notre vie en ce monde?
À la barque partie
De bon matin
Et qui ne laisse pas de sillage.


Les arbres eux-mêmes
Qui, pourtant ne demandent rien,
Ont frères et soeurs.
Quelle tristesse est la mienne
De n'être qu'un enfant unique!


Au printemps
Où gazouillent des milliers d'oiseaux
Toutes choses
Se renouvellent,
Moi seul vieillis.


Lorsque vers le soir
Dans mon temple de montagne
Chante la cigale,
En dehors du vent
Personne ne me rend visite.


L'éclair est fugitif
Qui illumine les épis
Des rizières d'automne.
Même pour un instant aussi court
Je ne saurais t'oublier.


Contre toute raison,
Que je sois endormi ou éveillé
Mon amour me poursuit.
Si mon coeur
Savait trouver l'oubli!


Parce qu'en pensant à elle
Je m'étais endormi
Sans doute elle m'apparut.
Si j'avais su que c'était un rêve
Je ne me serais certes pas réveillé.


Triste et solitaire
Je suis une herbe flottante
À la racine coupée.
Si un courant m'entraîne
Je crois que je le suivrai.


Ni matin ni soir
Je ne détache mes yeux
Des fleurs du prunier.
À quel moment
Se fanent-elles donc?


On sait bien que du lendemain
Nul d'entre nous n'est sûr,
Mais ce fut avant le soir
Aujourd'hui même qu'une femme
Nous donna tant de chagrin.


À mon grand regret
Je ne puis me partager en deux
Mais, invisible,
Mon coeur vous suivra
En tous lieux.


Je ne t'oublierai pas!
M'avait-elle assuré
En me disant adieu.
Depuis cette nuit-là, seule la lune,
Suivant son cours, est revenue.


Même si tu prends un autre oreiller
Pour reposer ta tête
Garde-toi bien d'oublier
Le souvenir du clair de lune
Qui tombe sur cette manche trempée de nos larmes.






TRACES D'HIER

c'est moi sans barbe
sur cette vieille photo
mais elles ne me croient pas
c'est peut-être vrai qu'alors
j'étais quelqu'un d'autre

couvert de neige
le lieu dans lequel
elle a disparu
ce carnet d'adresses
devenues inutiles

il fallait les couper
les deux arbres de la cour
c'est maintenant fait
par la même fenêtre
la vue est tout autre

jour après jour
le carnet reçu en cadeau
me sert et s'use
tels de nouveaux vêtements
rangés parmi les autres


sortir prendre l'air...
les oiseaux contre le vent...
mes cheveux en broussaille...
ouvrir le carnet...
oublier le mot à chercher !
Répondre

Revenir à « Anima »